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journal d'un fabuliste
10 septembre 2014

Eloge du doute

Cet éloge est dédié à tous ceux dont les convictions  sont inébranlables et qui trop souvent imaginent de les imposer aux autres

 

Eloge du doute 

Le Principe alarmé par la rumeur publique

Croit qu’un sombre complot mine sa république

Alors quand dans la rue il rencontre l’immonde,

Le grand Contradicteur source de ses malheurs

Il se tourne vers lui colère

Hors de ma vue malfrat, voyou, diffamateur

Sans toi les hommes dont je règle le sort

Vivraient heureux et sans remords

Tu sèmes dans les cœurs le doute et le soupçon

Ton discours sur la vie distille du poison

C’est toi qui pollues notre monde!

-Etre pour toi, le responsable de nos maux,

Désolé, O toi, Garant des choses sûres,

Tu te targues toujours d’évidences trop mûres,

Et de nos faux espoirs tu portes le drapeau.

Tandis que tu prospères en petit dictateur,

Sûr de ton grand Principe et de ses assesseurs

Je vis du flou de l’incertain

Et je doute du sort de tout le genre humain

Ce qui pour toi est vérité

Est pour moi un abyme de perplexité.

Roi de l’incertitude et de l’indécision

Je suis ton double et à l’envers

Je n’ai ni  foi ni religion

J’ouvre la porte aux courants d’air

Mon unique mesure est la marge d’erreur

Accès à de simples bonheurs.

Mais toi dont les croyances apparaissent intangibles

Tes vérités hélas sont toutes corruptibles

                                                               Et chaque acte commis a son côté pervers

Je sais bien que je prêche dans un désert

Et je m’en veux de te le dire

Peut-être faudrait-il en rire

J’aimerais moi aussi croire à tes fariboles

Que les hommes sont bons, que la vie n’est pas folle

Et que dans ton royaume on ne vit que d’amour

Je rêve comme toi, aux aubes féeriques

D’un monde heureux et pacifique

Tu devrais cependant m’appeler au secours

Je ressemble à l’espoir, je suis l’alternative

Celle du point du jour, c’est la plus fugitive

 Abandonne les vérités soumises

Je t’ouvre des chemins bannis

Et puis gâteau sur la cerise

Il te faudra choisir et ainsi refuser

C’est le prix de la liberté

 

Julien SABBAN

 

 

 

 

 

 

 

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