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journal d'un fabuliste
6 mars 2016

Ostracisme

Cette fable...Allez, je crois que l'on va tous se reconnaitre

Ostracisme

Un poivrot dans la rue, levait le poing au ciel,

-Je vous le dis Seigneur, je ne supporte plus

Que vous me jetiez à la rue.

Je n’existe qu’un jour sur l’an,

Vous devez, Monseigneur, changer de logiciel

Le mettre à l’heur’ du changement

Vous m’avez octroyé quelques miettes de fête

Des lumières et  des chants que déjà je regrette

C’est alors que Sylvestre, hirsute et grelottant

Interrompt du vieillard le discours larmoyant

-Et tu te prends, pour qui, Noël,  mon vieil ami,

Crois tu que tout là-haut on me privilégie ?

Moi aussi je ne vis qu’une journée par  an

Et bien que le premier, je ne suis pas content

On a mis à ma place, une simple galette

Je trouve la mesure partiale et obsolète

-Moi,  réplique  un nouveau, je suis Saint Valentin

Je connais, comme vous, le même tracassin

Censé parler d’amour à de sacrés lapins,

Quelques heures, la nuit.

Ils se saoulent au champagne et finissent au lit

C’est là, tout mon destin, une nuit, c’est fini.

Je vous le dis amis, tout cela est injuste

Il nous faut mettre fin à cette loi vétuste.

J’accepte pour vous tous, être porte parole,

Je dirai au grand Concepteur, Seigneur,

Il va falloir changer les rôles,

La Grève générale sera notre recours.

Comme il disait ces mots, et du fond des nuages,

Du grand Seigneur des Temps, apparut le visage,

-Alors, dit une voix, roulant comme un tambour,

De votre sort, Messieurs, n’êtes-vous pas contents ?

Pourtant

 Je vous ai fait  égaux en droits et en devoirs

Or,  dites- moi Noël, les raisons de votre ire

-Pardon, seigneur, c’était pour rire,

Désolé de vous décevoir.

-Et vous Sylvestre, mon ami 

Pourquoi donc un si gros dépit ?

-C’était  Ô Majesté, un moment de folie !

                                                                 -Alors dites-moi donc, vous, l’ami des amants,

Ce qui vous rend aussi maussade

Pardonnez-moi,  Seigneur, Je suis en ambassade,

Vous nous dites égaux, en devoirs et en droits,

Je connais des voisins, bien plus égaux que moi,

Et je n’accepte pas cette disparité.

Je vois, reprend la voix quelque peu irritée,

 Vous me revendiquez un plus d’égalité ?

-C’est cela Votre Majesté

-Ce Bien, ce Plus, revendiqué,

 Chacun de vous doit le gagner le gagner

Selon sa propre volonté.

Il s’appelle…Ma Liberté.

Julien SABBAN

 

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