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journal d'un fabuliste
23 février 2016

Paroles et musique

Le printemps, est paraît-il la saison des amours, je sais, d'expérience que toutes les saisons y sont propices, mais puisque mars et avril ne sont plus très loin, j'ai pensé que cette fable d'un genre à peine libertin, au sens du 18ème siècle, permettrait aux amoureux d'attendre...les premières violettes

Paroles et musique

Un jeune  philosophe amoureux d’une belle

Lui demanda un jour, pourquoi, en la voyant,

Son cœur cessait de battre, sa voix devenait telle,

Qu’il lui parlait en bégayant.

-Or, j’ai beau vous cacher mon angoisse et ma peine,

Ce mal étrange et doux, me ronge et me malmène.

La belle le regarde, elle a envie de rire,

-Vous parlez franc monsieur de votre mal  d’amour !

-Quoi, je dis ma souffrance et vous riez toujours ?

-C’est que cette douleur  n’est pas vraiment la pire,

Le mal dont vous souffrez est un bien précieux,

Un art, un chant mélodieux

-Las, je ne chante pas et je suis philosophe

-Ce n’est pas une catastrophe,

Je suis bien aise d’être aimée,

Mais quittez, je vous prie, cette mine affligée,

Pour être philosophe, on  n’en n’est pas moins homme,

Vous êtes amoureux en somme !

- C’est un état bien surprenant

Que l’amour avec ses tourments,

J’ai eu beau chercher dans les livres,

J’aimerais bien qu’on m’en délivre.

Et moi qui vous parle aujourd’hui,

Dites- moi où, en quel pays

On enseigne cet art d’aimer

Qui fait que devant vous je suis tout désarmé !

-Voilà un beau discours et qui va droit au cœur,

Mais toutes vos questions mon charmant orateur

Sont superflues et vaines

Il faut ménager votre peine,

Oublier tous vos livres et la philosophie

Ecoutez votre cœur, son chant, sa rapsodie.

Que vos mains inspirées me découvrent et me frôlent,

Joignez le geste à la parole,

Voyez mes yeux, prenez ma bouche,

Sentez tout près de moi, cet aveu qui me touche.

Ecoutez aussi  le silence et la brise de  nos soupirs,

Laissez venir en vous, les vagues du désir !

-Pardieu, s’écrie le jeune homme, tout rouge,

Je sens, dedans mon cœur, quelque chose qui bouge.

-Tout doux mon bel ami lui dit la demoiselle

Je ne suis pas encore celle,

Qui vous enseignera l’amour.

Pour cela, mon beau troubadour,

Il faudra du temps, des études,

-Je sais dit le garçon, mais j’ai des aptitudes

Et des qualités artistiques,

Vous m’avez appris la musique,

Et  vous conviendrez, c’est très drôle,

Je crois connaître  les paroles

 Julien  SABBAN   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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