Le Candidat
La République a ses attraits, beaucoup y succombent, le gouvernement des sociétés et des hommes devient de plus en plus complexe et lourd, pourtant ils sont nombreux, les candidats à cette charge qui demande tant...d'abnégation et d'amour du pays. Cette fable pour rire...un peu
Le Candidat
Un jeune député féru de politique,
Voulut un jour devenir président.
Connu dans les médias pour son look, son allant,
Il voulait conquérir Madame République.
Il fit campagne avec ardeur,
Et comme il était beau parleur,
Il trouvait la chose facile,
La Marianne bien docile.
C’est durant son parcours qu’il comprit la gageure,
Il manquait de hauteur, ignorait la mesure.
Marianne rétive, traînait des deux sabots,
Il ne suffisait pas d’être parleur et beau,
Alors, à ses militants interdits,
Il dit :
-Ce métier, de mensonge et de vils compromis
Ne suscite en mon cœur que dégoût et mépris,
Le refus aujourd’hui, devient notre parti.
Il ne faut pas que je vous cache,
Mon amour pour la liberté,
Ralliez-vous à mon panache,
Et refusons l’indignité.
Si un jour je suis président
Il faudra répondre présent
Vous serez mes amis gardiens de nos idées,
Et vous refuserez les discours versatiles,
Qui font du citoyen un électeur débile.
Nous devons aujourd’hui signifier nos colères,
Contre un gouvernement, dont les lois singulières,
Vont contre la raison et jouent les boutefeux.
Mais à ce moment là,
Un militant connu pour quelqu’un de fâcheux
Lui coupe la parole avec un cri:- Holà !
Je ne te comprends pas, conviens que c’est trop drôle
J'ai bien écouté ta parole
Mais ton recul inattendu
Nous montre qu’en politique
Il faut avoir le nez pointu
Ta fuite, camarade, s’appelle stratégique.
Tu as voulu gagner et aujourd’hui, tu perds,
Arrête donc les frais, les raisins sont trop verts !
Julien SABBAN