Ma France
Connaitre son pays, c'est se connaître...un peu
Ma France
J’aime à le prononcer le nom de ma patrie,
Comme on parle d’amour, quand on parle à sa mie,
Quand on parle d’amour à tous ceux que l’on aime,
Je te parle ô ma France comme dans un poème.
Que ce soit dans un livre ou dans un vieux grimoire,
Je t’ai suivie ma France et j’aime ton histoire.
Quand Vercingétorix debout dans Alésia
Tenait tête à César, Lui, le dernier gaulois !
J’étais là.
J’ai suivi l’Empereur, qui convoitait l’Espagne,
Du temps où Durandal défendait Roncevaux.
Quand Roland de son cor, appelait Charlemagne,
Qui chevauchait au loin, entouré de féaux.
Et j’ai même entrevu tous les rois Fainéants,
Et la reine Isabaud, Pépin, ses descendants.
J’ai connu Henri IV avec sa poule au pot,
Et son Edit de Nantes au dam des parpaillots,
Qui assurait à tous, le droit de nos consciences,
Mettant fin un moment, à tant d’intolérance.
J’e vis Francois Villon, Ronsard et Du Bellay,
Je fus avec le Cid, plus tard avec Molière,
Son Illustre Théâtre, Pascal et Beaumarchais,
Eclairant le chemin du Siècle des Lumières.
Tous ces grands écrivains dont j’appris à l’école,
Ces vers qu’en ma mémoire tous les mots caracolent.
J’ai chanté à Valmy la belle Marseillaise,
Et j’ai pleuré la mort de Barras fusillé.
Reconnu à Varenne, la reine et son Louis seize,
Assisté Robespierre qu’on a guillotiné.
Je t’ai suivie ma France, et des siècles durant,
J’ai vécu ton destin grandiose et déchiré.
J’ai eu grand peur pour toi, o mon beau pays franc,
Pendant les années noires, sous la botte nazie,
Les élites d’alors t’ayant dûment trahie.
J’attendis de Gaulle, ses premiers résistants,
Que ma France renaisse, avec ses combattants.
Je t’aime Ô mon pays, avec tous ces français
Qu’on dit, ingouvernables, et qui ont inventé,
L’universalité.
Oui j’aime tes pays, des montagnes à la mer,
Avec tous tes enfants de France et d’outre-mer,
J’aime ta liberté, ton goût de l’exception,
Tu as fais de nous tous, une grande nation.
Julien SABBAN