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journal d'un fabuliste
12 mai 2019

Anatomie du verbe: Aimer

 

Vous avez, sûrement remarqué, combien les mots, trop souvent utilisés, perdent petit à petit, leur sens  originel,  pour tomber dans une sorte de « méli-mélo » qui n’exprime que le flou d’une pensée…vague, molle, incertaine.

Il en est ainsi, je crois du verbe « aimer » 

J’ai cliqué « j’aime » sur face-book. Je clique très souvent, « J’aime », voire « j’adore ». Et c’est vrai, j’aime les petits chiens, les petits chats,  les étoiles dans le ciel et j’adore les petites recettes instantanées pour un petit dîner du soir, j’aime aussi les petites vidéo de musiques ou autres, alors je clique, je clique, je clique… «J’aime »

Mais rassurez-vous, je ne suis pas le seul à « aimer », je vous assure, ils sont très nombreux, ils cliquent tous, « j’aime, j’adore » il n’y a pas d’autres superlatifs, il y en aurait, qu’ils seraient vite…épuisés.

Mais n’est-ce pas bien léger et même pire, de clamer, comme ça, sur la toile,  des clics  de « j’aime » à tout va, des « j’aime » sur tout et n’importe quoi ?

Mais, franchement, que signifie pour chacun de nous, le verbe « aimer ». Je sais, nous l’utilisons dans toutes les circonstances et dans tous les moments de notre vie, parce que justement, ce que nous « aimons » c’est la vie. Cela dit ma question reste entière, ce verbe, tel un diamant, a mille facettes,  j’ai du mal à le cerner.

En procédant par priorités, je peux dire que j’aime ma famille, mes amis, les gens de mon pays et puis les autres, pas tous, parce qu’il y a l’option « je n’aime pas, je déteste » Voilà, en somme beaucoup de monde, de personnes que « j’aime » mais à un degré différent selon leur…proximité.

Cela dit, il y a des gens, des actes, des situations, des lieux des saisons, des jours, que je n’aime pas voire que je déteste et ce n’est là qu’une approximation, le verbe aimer, ici brille par son revers qui est au moins égal à son avers. Ce qui nous donne un verbe non seulement polyvalent, mais aussi, ambivalent

Une remarque, très peu de mes amis ou parents ou connaissance m’ont gratifié d’un « je t’aime », non point parce que je ne suis pas « aimable »  mais parce que chacun de nous a ses priorités, ses timidités, ses réticences et ses non-dits. Parce que l’on ne dit pas « je t’aime » à…n’importe qui et dans n'importe quelle situation et parce que ce verbe au-delà du mot nous...engage.

Cela, évidemment lorsque l’on prend les mots au sérieux, pour de vrai.

Julien Sabban  (A suivre)

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