La madone au long cours
Et si ce que nous appellons Amour, ne serait qu'une quête indéfinie, jamais terminée, jamais rassasiée, toujours renouvelée...?
La madone au long cours
Ainsi j’aurai marché Pendant plus de mille ans
A ta recherche
Dans les espaces et dans les temps
Sans trouver l’ombre de ta trace
Madone d’autoroute fille au rire fugace.
Par toi j’aurai connu et l’amour et le fiel
Dans ces immenses villes engluées de lumières
Obèses babylones, aux ceintures de pierres
Où j’ai meurtri mes mains avides
Hanté par le vertige et tenté par le vide
Sur les roches infimes des havres galactiques
J’ai pressenti ton lourd parfum
Aux accords de nuits des tropiques
Femme de l’indicible aux seins gorgés de vie
A la taille flexible aux yeux de rêverie
Aux longs cheveux de feu
Mais ce soir je suis là attentif aux étoiles
Et je regarde au loin les navires sans voiles
Qui roulent sous le vent
J’écoute palpiter la vie cette musique
Et j’ai tout censuré
De mes erreurs passées
De mes vagabondages à travers les nuées
Ne reste désormais que l’envie de t’aimer
Et de rire
Des pathétiques instants perdus à te chercher.
Julien SABBAN