Chagrin d'amour
On a rentré les parasols, on a ouvert les parapluies, on a brûlé les feuilles mortes, on a bu des vins du midi, on a chanté..." reviens veux-tu, ..."
cette fable pour les...inconsolables
Chagrin d’amour
Dans un jardin public assise sur un banc
Une jeune femme pleurait
Un promeneur surpris par tant d’accablement
S’arrête net interloqué
-Allons jolie madame, faut pas pleurer si fort
Des larmes sur votre beau visage
Quelle erreur dans ce paysage
Voyez autour de vous ces oiseux et ces fleurs,
N’est-ce pas un présage un gage de bonheur?
Et d’un geste galant il lui tend un mouchoir
-Merci pour ces mots chaleureux
Lui dit la jeune femme en s’essuyant les yeux
Désolée de vous émouvoir
C’est que je viens de vivre une dure journée
L’homme que j’aime m’a quittée.
-Je comprends votre désarroi
Dit le promeneur très courtois
Pour un si grand chagrin il faut un réconfort
Mettez fin à vos larmes, et puis, virez de bord
Ne puis-je en quelque chose vous être un peu utile
Un sourire, vos yeux, des paroles futiles,
-Qui êtes vous monsieur pour parler sans raison,
Si vous n’avez connu la basse trahison,
Pour comprendre mon infortune ?
Ah, j’en veux à la vie inutile, importune,
-Tout doux lui répond l’homme avec un beau sourire
La vie est pleine encore de rêves et de délires,
Oubliez donc cette avanie,
Et appelez- moi Bel Ami.
Je suis chercheur d’humanité,
Par amour ou par amitié.
J’enseigne le bien être et du corps et du cœur,
Je suis en quelque sorte artisan de bonheurs.
Accordez-moi un seul baiser,
Je saurai vous déchagriner..
-Bel Ami, charmant orateur,
J’ai déjà goûté au bonheur,
Un autre m’a bercé de votre beau discours,
Mais je dois l’avouer, il me touche toujours.
Et je voudrais savoir, étant femme et curieuse,
Ce qu’en moi vous allez chercher,
Par amour de la science et de l’humanité ?
-L’étude étant chose sérieuse,
Il nous faudra Madame un endroit plus propice,
-Hé bien Monsieur Chercheur, trouvez ce lieu complice,
Et vous m’enseignerez d’une façon bohème,
A l’enseigne du troubadour,
Que nous pouvons changer d’amour.
Et qu’il est l’enfant d’un poème
Julien Sabban