Océanes

Rêver à un ailleurs plus chaud, plus...beau chacun de nous en rêve

Océanes 

Je suis né dans un port aux cultures métisses,

Et j’ai sucé le miel d’un lait aux mille fleurs,

J’ai grandi sur les quais au milieu des épices,

Et de marins barbus aux rires persifleurs.

Des bouffées de mistral aux effluves marines,

Ont éveillé en moi l’appel des océans,

Les siroccos chargés de senteurs mandarine,

Ont nourri les ardeurs d’un ailleurs plus brûlant.

Les hommes racontaient les filles de ces îles,

Leur allure lascive et regard provoquant,

Et cet accent chantant de leurs voix puériles,

Et les nuits d’amour fou d’un éternel printemps.

Je me disais qu’un jour, en ces pays de rêve,

Je les rencontrerai les filles aux yeux pervers,

Qui dansent tous les soirs presque nues sur la grève,

Dans l’air doux de la nuit, fleurant le vétiver.

Julien SABBAN

Comments

[cauvin1]

Je te l'ai déjà dit, Julien, " Louer modérément est un signe de médiocrité ". Ta modestie dût-elle en souffrir, je dois te féliciter pour ce très beau poème, que j'aime infiniment, et qui, à mon sens, est digne de tes illustres prédécesseurs, les grands poètes qui ont chanté l'évasion vers les ailleurs exotiques.

[J de Saint Loup]

Merci Chantal, ton commentaire me fait grand plaisir, non seulement à l'ancien prof mais aussi à l'amoureux de notre langue

[Chantal]

Comme c'est beau une fois de plus ! On devrait faire apprendre ça dans les écoles comme avant.